Les soignants du Covid-19 recevront une prime selon l’annonce du Premier ministre Edouard Philippe en avril 2020. Cette récompense sera étendue jusqu’au personnel exerçant dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD. Il s’agit d’une prime exceptionnelle qui est défiscalisée et exonérée de prélèvements sociaux.
Le Plan d’urgence économique inclut ainsi le versement de ces primes ; ce plan se dotait alors d’un budget initial de 45 milliards d’euros en mars, budget corrigé et atteignant finalement les 110 milliards d’euros. Le montant total des primes est quant à lui estimé à environ 1.3 milliard d’euro. Cette gratification sera alors distribuée à ceux qui ont exercé de manière effective entre le 1er mars et le 30 avril 2020.
Qui sont les bénéficiaires de la prime ?
Le personnel des EHPAD recevront cette somme d’argent qui sera de 1500 euros (pour les 33 départements les plus affectés par la pandémie), et de 1000 euros pour les autres départements.
Les soignants dans leur ensemble, c’est-à-dire dans les hôpitaux et les centres de santé concernés par la prise en charge des patients atteints du Covid-19, sont les bénéficiaires de la prime. Cependant, d’autres professionnels ayant directement exercé pendant la période susmentionnée auront aussi droit à leur récompense. Il s’agit des agents publics, des étudiants en médecine, des agents publics civils et des militaires exerçant dans un hôpital des armées.
La prime versée avec le salaire de mai
La Direction générale de l’offre de soins s’est exprimée au sujet du versement de la prime. Ainsi, cette dernière serait théoriquement incorporée dans le salaire de mai. Le déblocage des fonds a déjà été initié avant la date d’établissement des salaires, et le versement ne devrait pas, en principe, subir de retard sauf « difficulté particulière » émanant du service des ressources humaines de l’établissement.
Le personnel soignant en première ligne
Qu’il exerce dans les hôpitaux ou les EHPAD, le personnel soignant est le premier à s’exposer aux risques de contamination, cas devenu courant dans plusieurs centres de santé et presque partout ailleurs dans le monde. Médecins, infirmiers, aides-soignants se battent chaque jour pour maintenir en vie les patients contaminés et notamment ceux qui présentent des formes graves et qui sont à l’origine de la saturation des urgences.
Souvent, ils font face à l’insuffisance d’équipement de protection individuelle (EPI), à l’arrivée massive de nouveaux malades nécessitant une prise en charge sans délai. Ils sont débordés, stressés, souffrent d’épuisement dû au manque de sommeil et à un emploi du temps surchargé, en EHPAD comme dans les hôpitaux.
Les efforts du personnel soignant des EHPAD
Comme nous l’avons annoncé plus haut, le personnel soignant des résidences médicalisées figure parmi les bénéficiaires de la prime. Ces soignants et ces infirmiers sont en effet ceux qui prennent en charge les personnes âgées dans des conditions très particulières, puisque celles-ci sont les plus exposées aux risques de contamination en raison de leur perte d’immunité. De plus, c’est dans les EHPAD que l’on recense le nombre le plus élevé de seniors en perte d’autonomie et dont l’état de santé est extrêmement fragilisé, nécessitant une prise en charge exceptionnelle tout au long de leur quotidien : hygiène, alimentation, habillage, confort, soins.
Soignants et aides-soignants sont appelés « les héros en blouse blanche », « les soldats d’une guerre contre l’ennemi invisible ». Ils ont pour mission de sauver des vies certes, mais mettent aussi en péril la leur, de même que celle de leur famille. Par mesure de précaution, certains d’entre eux choisissent même de couper tout contact physique avec les membres de leur famille de peur de les contaminer dans le cas où ils porteraient le virus sans qu’ils en présentent les symptômes.